Page 5 - Groupe Crédit Mutuel Rapport d'activité 2017
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  Pascal Durand : Pour ma part, je retiendrais deux points. Tout d’abord, la persistance d’une situation de taux bas et de liquidités abondantes qui aboutit à des niveaux de risques historiquement faibles et une collecte de dépôts à vue très importante. Ensuite des évolutions règlementaires qui pourraient conduire à une remise en cause significative du modèle de banque relationnelle, et là je pense notamment à la nouvelle directive sur les services de paiement.
l’année 2017, a été marquée par
de nombreuses décisions judiciaires qui sont intervenues pour clore les contentieux initiés par les dirigeants du crédit mutuel arkéa contre
la confédération Nationale du crédit mutuel. où en sommes-nous aujourd’hui ?
Nicolas Théry : Les dirigeants du Crédit Mutuel Arkéa avaient entrepris de remettre en cause l’existence même du groupe Crédit Mutuel par la voie judiciaire. Ils affirmaient l’existence de deux groupes concurrents. En juin 2017, l’autorité de la concurrence a affirmé que le Crédit Mutuel était « une entreprise unique au sens du droit de la concurrence ». Ils contestaient ensuite le fait que « Crédit Mutuel » soit une marque. Tant la Cour d’appel de Paris que l’Office de l’Union Européenne pour la propriété intellectuelle ont consacré la réalité de la marque Crédit Mutuel. Enfin début 2018, le Conseil d’état, en approuvant les statuts de la Confédération et les décisions de caractère général sur la solidarité et l’audit interne, a confirmé le bien fondé du rôle et des missions de la Confédération qui avaient déjà été réaffirmés par le Tribunal de l’Union euro- péenne. Le droit a donc été dit. Le Crédit Mutuel est un groupe uni et diversifié, autour d’une unité prudentielle, concurrentielle et de marque que plus personne ne peut contester. La BCE et l’ACPR ont également salué les réformes menées depuis deux ans par la Confédération, sous l’autorité de Pascal Durand. Plus que jamais il faut nous concentrer sur les enjeux qui sont les nôtres et réinventer la banque relationnelle de demain.
comment analysez-vous les résultats de l’exercice 2017 pour le groupe crédit mutuel ?
Pascal Durand : Sans la surtaxe d’impôt sur les sociétés de 337 millions, en 2017, le groupe Crédit Mutuel aurait signé son plus fort résultat historique. Malgré celle-ci, à 3,05 milliards, il traduit la réussite du modèle d’affaires du Crédit Mutuel qui a su se diversifier au-delà de son métier historique. Ma satisfaction, c’est que toutes les fédérations qui
composent le Crédit Mutuel
contribuent à cette performance.
Ce résultat vient renforcer notre
ratio de solvabilité CET 1 qui
s’établit à fin 2017 à 17,4 % soit
très au-dessus des exigences
règlementaires. Cette marge de
sécurité nous permet d’aborder les enjeux de demain avec sérénité mais ne doit pas nous endormir face à ceux-ci.
Des défis avec de nouveaux
enjeux, des métiers en perpétuelle évolution, une technologie de plus en plus performante, la digitalisation de l’ensemble des acteurs : comment le crédit mutuel se prépare-t-il
à toutes ces transformations ?
Nicolas Théry : Un de nos principaux atouts, c’est notre technologie et notre capacité à innover. La technologie n’est pas une contrainte mais un choix. Aujourd’hui, il s’agit bien de mobiliser les outils digitaux pour développer la communauté des clients de chaque caisse et agence locale. Il ne s’agit pas de la mettre au service d’une relation purement virtuelle et déshumanisée, mais au contraire de permettre
     « Les résultats du Crédit Mutuel traduisent la réussite de son modèle d’affaires... »
       Édition 2018 5














































































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